Vers les barbares d’Outre-Rhin, les regards sont tournés
Et l’on voit les yeux de nos vieux combattants
S’illuminer de joie et d’un désir ardent.
Après avoir foulé la neutralité d’un brave pays,
Ils marchèrent sur cette ville, ce beau Paris.
Mais ils n’avaient compter sans les braves enfants
Les espoirs d’aujourd’hui, les défenseurs de la France.
Devant l’attaque de nos héros, ils se sont sauvés
Comme un timide lapin chassé de son terrier
Ne laissant derrière eux, comme tout souvenir
Des villages en feu, où ils ne pourront revenir
Maintenant reculant chaque jour de leurs tranchées
Ils vont peu à peu, d’eux-mêmes s’enfermer
Dans la grande souricière, qu’ils ne peuvent éviter.
Grâce au courage des nôtres et de nos chers alliés.
Mon Guillaume, ton espoir est déçu, tu as menti,
Tu peux effacer tes projets et ceux de ton fils.
Mil neuf cent quatorze aura été pour toi
La perte de ta couronne dont tu n’auras plus droit.
Et nous braves enfants de notre chère patrie,
Sachons jusqu’au bout défendre cette mère chérie
Car ceux qui sont tombés, réclament notre vengeance
Et notre cri vainqueur jusqu’au dernier instant.
Vive la France.