Lundi 21 avril 2014
Une découverte capitale sur le sort de Marc
Les événements se sont précipités hier sur l’historique de Puissant Marc.
J’ai contacté la personne qui avait dressé la liste des morts sur le monument aux morts de Cognac. Il m’a répondu dans la journée qu’il n’avait pas d’autres informations. Il m’a dit qu’il avait trouvé mon article très intéressant. Il m’a suggéré de demander à la mairie de Cognac un acte de décès, ce que je me suis empressé de faire...
Et puis, vers 10 heures, j’ai vu qu’il m’avait envoyé un autre email, en me disant qu’il avait retrouvé la trace de Marc sur le site Mémoire des hommes ! J’avais pourtant fait des recherches sur ce site, mais sans résultat, la recherche semblait ne rien donner, mais en fait, c’est l’affichage des résultats, pas très parlant, qui m’a trompé.
Et là, miracle, je suis tombé sur son nom et sur sa fiche de guerre ! De grosses surprises ! En fait, il faisait partie du 35e RI et non du 114e comme le laissait penser le numéro sur le col... Il n’est pas né en 1896 mais en 1892. Ce qui bouleverse un peu son historique. Il a donc 21 ans au début de la guerre. Il a 19 ans quand il offre une montre à son frère. Autre surprise, il ne meurt pas en 1914, mais le 24 février 1916 dans un affrontement terrible à la Cote du Talou commune de Louvemont, près de Saint-Dizier.
Bref, tout mon historique de la guerre est à revoir, heureusement, ce n’était pas l’essentiel de mon article, mais je m’en suis voulu après toute la nuit de ne pas avoir découvert cette fiche qui était vraiment sous mon nez. J’avais découvert ce site depuis quelques jours. Pourquoi avait-il le numéro 114 sur son col ? Mystère.
J’ai aussi retrouvé l’historique de son régiment et dans la liste des morts, on voit bien pour février 1916 le nom « Puissant » parmi les caporaux. Très émouvant. Tout à coup, il ne devient plus un mystère, juste quelqu’un qui a sauté sur une mine, mais un combattant dont son régiment a gardé la trace.
J’imagine que ma mère, que je vois aujourd’hui pour fêter Pâques, va être ravie et déstabilisée aussi, car les dates ne correspondent pas du tout à la légende familiale.
J’ai envoyé d’autres emails hier, au ministère de la guerre, mais je n’en attends rien maintenant, et de la mairie de Cognac, qui me confirmera sans doute les informations. En tout cas, je vais pouvoir remplir la fiche du monument aux morts de Cognac !
Jusqu’alors, Marc était un peu mystérieux, je le devinais entre les lignes, soldat inconnu. Hier, tout à coup, il a pris enfin une existence, une vraie existence, avec des dates très précises et son nom inscrit dans l’historique.
Je vais dès ce soir revoir mon article, c’est peu de choses, en réalité, et cela ne change pas le fond de l’affaire. En revanche, je me demande toujours pourquoi il avait le numéro 114 sur son col... Bizarre.
Voilà, j’ai très mal dormi car cela m’excitait d’avoir enfin mis la main sur une trace de Marc, même si je m’en voulais de ne pas l’avoir découvert plus tôt quand j’avais interrogé la base de données... Mais bon, l’essentiel est fait !